Marque de respect réservée aux chefs d'Etat

Sarkozy accueille Mandela à Orly.

Pour sa première rencontre avec Nelson Mandela, l'ancien président sud-africain en visite privée à Paris, Nicolas Sarkozy a été l'accueillir lundi à l'aéroport d'Orly, une marque de respect protocolairement réservée aux chefs d'Etat en visite officielle.

M. Sarkozy devrait s'entretenir avec l'ancien prix Nobel de la Paix 1993, à Paris pour trois jours.

"Le président de la République a tenu à rendre un hommage particulier au grand combattant de la liberté qu'est Nelson Mandela en venant l'accueillir à son arrivée à Paris. Nelson Mandela a incarné la lutte de tout un peuple et son action a largement débordé les frontières de l'Afrique du sud", a affirmé David Martinon, porte-parole de l'Elysée.

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[Jeanna]

Selon l'Elysée, cette lutte "est devenue un exemple et un modèle en démontrant que la tolérance et le pardon pouvaient avoir raison de l'oppression et de la violence".
M. Sarkozy "a également tenu à manifester le soutien de la France à l'action actuelle de M. Mandela, "qui reste un combattant de la liberté, par les luttes qu'il mène à travers sa fondation contre la pauvreté, le Sida et en faveur de l'éducation", a également affirmé M. Martinon.
Entre une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie et l'installation en fin d'après-midi de la commission sur le plan Alzheimer, M. Sarkozy a donc été chercher l'ancien président sud-africain à Orly puis l'a accompagné jusqu'à son hôtel, dans le centre de Paris.
Visiblement fatigué, M. Mandela, 89 ans, s'appuyait sur une canne, son épouse à ses côtés. Il n'a fait aucune déclaration à la presse.
Héros de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela avait été libéré en 1990 après 27 années de prison. Elu président de l'afrique du Sud en 1994, il est resté au pouvoir jusqu'en 1999. En 1993, il a reçu le prix Nobel de la Paix.
Depuis qu'il s'est retiré de la politique, ses apparitions publiques sont devenues de plus en plus rares.
Dimanche soir, il a participé à Monaco, aux côtés du prince Albert II, à un dîner de gala dont les revenus seront reversés à ses fondations, notamment à son fonds d'aide à l'enfance.
A deux reprises, en 1996 et en 2003, Jacques Chirac, alors président de la République, l'avait invité pour la traditionnelle garden-party du 14 juillet.