Congo.

Publié le par Jeana

Le mariage entre le Congo et la France est-il de bon aloi ?
Je viens, à travers ce petit propos, mettre à la disposition des lecteurs de Mwinda.org un petit sujet de réflexion et de discussion pour échanger et dialoguer entre nous. Le fleuve se nourrit des petites rivières. Espérons que nos petites discussions sur ce site, inspireront les grands de notre pays pour le bien de tous. Je me souviens que quand j'étais à l'école, pour nous initier à la connaissance de notre pays, les manuels de géographie nous disaient que le territoire situé entre Brazzaville et la Léfini était stérile, ne pouvant produire aucune culture. Cet espace, en effet, a été laissée inculte pendant des décennies.

Publié dans Politique

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J
On y a planté quelques pins du coté d'Igné (anciennement PK Rouge). <br /> Puis, un jour, des gens, certainement plus bêtes que les blancs qui avaient écrit ces propos, ont osé planter du manioc. Miracle ! Le manioc a poussé et a même produit en grande quantité et en qualité. Aujourd'hui, beaucoup de Congolais vont acheter des hectares pour y faire des cultures. Qui a dit la vérité ? Toujours dans les manuels de géographie, on nous disait que le Gabon avait un sous-sol très riche; le Congo-Kinshasa, lui aussi, avait un sous-sol très riche. Et le Congo-Brazzaville, situé entre les deux, avait un sous-sol tellement pauvre qu'on ne pouvait rien y exploiter. Fallait-il y voir une injustice divine? Aujourd'hui encore, cette question reste un peu floue parce que les études sont vraiment timides sur le Congo. Mais on a pu savoir par la suite, que le Congo, comme le Gabon, avait du pétrole et bien d'autres minerais comme l'or, le cuivre, le zinc, la potasse et bien d'autres. Pourquoi avait-on énoncé cela ? <br /> De toute évidence, on sent qu'il y a eu manipulation à un moment donné ou simplement mensonge. Comment comprendre que le Gabon qui a eu le même colonisateur que le Congo s'est vu découvrir des richesses et pas le Congo. D'ailleurs, ces deux pays auraient pu faire un seul et même pays, mais là n'est pas notre propos aujourd'hui. Autre chose; on nous dit souvent que la partie de Franceville jusqu'à Mouila appartenait au Congo autrefois et on a dû refaire la frontière pour que cette partie aille au Gabon. On dit même que monsieur Félix Tchikaya aurait joué un rôle prépondérant dans la cession de ce territoire au Gabon. <br /> Mais la manipulation ne s'est pas arrêtée là. Sous la présidence de monsieur Pascal Lissouba ou quelques temps après son éviction, les téléspectateurs français ont assisté en direct, à un mensonge monstrueux sur M6, une chaine de télévision française. Beaucoup de personnes ont même enregistré la dite émission et s'en souviennent. Le journaliste qui présentait l'émission disait ceci en substance: le pétrole du Gabon est de bonne qualité et facile à extraire, celui de l'Angola aussi. Mais celui du Congo est de mauvaise qualité et est difficile à extraire. Personnellement, je ne vous cache pas que cela m'a donné la chair de poule. Le pétrole du Congo, du Gabon et de l'Angolais est situé dans la même zone : le Golfe de Guinée. Par quel miracle celui du Congo a-t-il choisi de se mettre à la mauvaise place et à prendre la moins bonne qualité ? <br /> Nous savons tous ce qui s'est passé sur le pétrole du Congo. La barge d'exploitation la plus grande jamais construite à été installée au large de pointe Noire. Comment comprendre que tout cela n'était que pour extraire du pétrole de qualité médiocre? Je vous fais grâce de toutes les magouilles sur le pétrole congolais car mon but, aujourd'hui, n'est pas celui-là. <br /> Je viens, aujourd'hui, dénoncer la façon dont la France maltraite le Congo du mieux qu'elle le peut. Je vis en France depuis une vingtaine d'année et je n'ai jamais entendu parler du Congo. C'est un pays qu'on ne cite jamais. Même au moment où l'on faisait un peu partout en Afrique des conférences nationales, celle du Congo a été à peine évoquée. <br /> Mais au-delà du Congo, c'est toute l'Afrique centrale qui n'a jamais été présente dans le cœur de la France, je crois. Quand on regarde la configuration de l'Afrique occidentale, on voit que la France a voulu marquer le coup. En regardant le réseau routier et ferré de cette zone, on se rend compte qu'on a voulu faire un semblant de développement. On peut partir de Lomé ou de Cotonou ou Abidjan et s'enfoncer dans le continent jusqu'à Bamako, Ouagadougou ou Niamey et même plus loin au Tchad. <br /> Qu'en est-il de l'Afrique centrale ? De Brazzaville, on ne peut aller que par des pistes au Gabon et il est quasiment impossible de se rendre au Cameroun par la route. De quoi avons-nous hérité en AEF? De pas grand chose en tout cas. <br /> Le dernier exemple que je voudrais évoquer c'est la monnaie. Le franc CFA est utilisé dans les « deux Afrique », centrale et occidentale et n'a pas la même valeur à l'intérieur et à l'extérieur des deux zones. Celui de l'Ouest a plus de valeur que celui du Centre. Quelles en sont les raisons ? Les économistes disent que l'Afrique centrale n'exporte pas suffisamment les produits de son sol, comptant essentiellement sur son sous-sol. Autrement dit, l'Afrique de l'Ouest travaille et produit mieux et plus que l'Afrique centrale. Mais qu'avons-nous reçu comme héritage sur l'agriculture à la fin de la colonisation ? Alors que l'AOF utilisait déjà la charrue, ce qui permet de labourer un plus grand espace, l'AEF restait à la houe. Comment exporter avec la houe ? <br /> La France nous a oublié volontairement et nous ? Ne serait-il pas temps que nous vivions une ère nouvelle dans une Afrique centrale nouvelle ? Qui aurait à perdre dans un vrai commerce en Afrique centrale ? Un pont sur le Congo ne nous ouvrirait-il pas des perspectives vers l'est de notre continent en passant par la RDC le Rwanda, le Burundi pour arriver au Kenya, en Tanzanie etc. ? <br /> Nous voyons bien qu'après 47 ans d'indépendance, les mentalités n'ont pas tellement évolué. On reste cloitré dans son coin et on a peur de s'ouvrir aux autres alors que là réside une des clés du développement. Nous espérons que la CEMAC saura prendre la mesure de ses responsabilités afin de rendre notre espace compétitif. L'Europe qui était divisée se réconcilie. Les pays de l'Est, comme on les appelait, n'existent plus. Ils sont tous européens. Le Colonel Kadhafi n'est peut-être pas aussi fou qu'on veut le faire croire. Et si l'on prenait son courage et l'on se disait que l'union africaine n'est peut-être pas une utopie ! <br /> Congoplus. Ebalet Mbonguet
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