Sassou-Ngesso:

Publié le par Jean Adams A.M.

"Message reçu 5 sur 5"
Tous les ans depuis vingt-cinq ans, Denis Sassou-Nguesso, président de la république du Congo-Brazzaville et cette année de l'Union Africaine, commémore la mort de sa mère. La cérémonie se déroule en grande pompe à Oyo, son fief situé à deux pas de sa ville natale Edou. A cette occasion, le président du Congo a accepté de répondre aux questions du JDD.
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Publié dans Politique

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J
Que vous inspire l'élection de Nicolas Sarkozy alors que s'achève le mandat de Jacques Chirac dont vous avez été si proche ? C'est le signe que la démocratie française se porte bien. En élisant ce fils d'immigré le peuple français a donné un signal fort. Cela nous fait plaisir à nous Africains qui avons gardé le souvenir de propos aux relents racistes sur la couleur des joueurs de l'équipe de France. Pour ce qui est de l'Afrique et des relations franco-congolaises, je relève que la place de notre continent a peu compté durant la campagne présidentielle. Mais dans son discours le jour de son élection, Nicolas Sarkozy a fait un appel très clair à l'Afrique en faveur du développement et de l'immigration maîtrisée. Un message que nous avons reçu cinq sur cinq. L'Afrique intéresse de plus en plus la Chine qui d'ailleurs investit massivement au Congo. Irez-vous vers des liens de plus en plus forts au détriment de vos anciens partenaires économiques ? La Chine est devenue un pays incontournable. Moi-même, je suis allé en Chine une dizaine de fois depuis 1964, l'année où nous avons noué des relations diplomatiques avec elle - parmi les tous premiers pays africains à le faire. Ce pays figure parmi les toutes premières puissances économiques mondiales. Je vois mal comment l'Afrique pourrait rester en marge de ce mouvement. Cette relation est bonne et se consolide. Mais cela ne s'oppose pas à la coopération avec d'autres partenaires. Ici c'est nous qui décidons. "Les Européens sont frileux" Vous trouvez que la France et l'Europe se montrent timorées dans leurs investissements africains ? Oui. Les Européens se montrent frileux. Ils ont peur de venir. Or, l'Afrique est un continent qui a toutes ses chances. Ce n'est pas qu'un lieu de crises et de malheurs. D'ailleurs, les Français, après plus d'un siècle de vie commune, ne se sont pas installés ici. Les familles françaises qui sont venues ici ont toutes fini par partir. Elles n'ont jamais pensé à favoriser un développement endogène comme les Portugais en Angola, par exemple. Je trouve cela étonnant et je le dirai à Nicolas Sarkozy. Quels sont vont projets prioritaires pour le Congo ? Développer nos infrastructures, produire plus d'électricité et avoir une meilleure couverture télécom pour que ce pays fonctionne mieux. Et continuer à former les hommes. Notre système éducatif reste défaillant. Avant on se contentait de quatre murs, d'un toit et d'un tableau mais on produisait des gens qui ne savaient rien faire. Avec quel argent comptez-vous atteindre ces objectifs ? Avec l'aide de la Banque Mondiale et du FMI. Nous sommes en négociation avec eux pour résoudre le problème de la dette. Mais nous nous appuierons aussi sur des pays partenaires, la Chine et pourquoi pas des pays émergents comme le Brésil avec lequel nous étudions des projets pour aller vers le biodiesel.Par Bruna BASINILe Journal du Dimanche
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