Tchad

Publié le par Jeana

Vers une libération des journalistes français?

Le président tchadien a plaidé jeudi pour un traitement différent des journalistes "qui font leur travail", tout en s'en remettant à la justice.

Les journalistes ont été arrêtés alors qu'ils réalisaient un reportage sur l'association l'Arche de Zoé qui s'apprêtait à transférer 103 enfants vers la France.

Publié dans Politique

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Nicolas Sarkozy l'avait demandé au président tchadien avec qui il s'était entretenu mercredi soir par téléphone. Idriss Deby a dit jeudi "espérer" la libération prochaine des journalistes français arrêtés au Tchad à la suite de la tentative de transfert en Europe de 103 enfants africains, ajoutant qu'il fallait que "la justice tchadienne fasse très rapidement la lumière". Le président tchadien s'est prononcé dans le même sens pour les hôtesses de l'air espagnoles. <br /> "Mais je n'ai pas à forcer la main à la justice tchadienne. Il y a une procédure", a-t-il précisé face à des journalistes à Abéché. Toutefois, "il est bien vrai que nous devrions faire la différence entre les journalistes qui font leur travail d'information et de communication avec les responsables de cette ONG Children Rescue (ndlr : l'Arche de Zoé au Tchad opérait sous cette appellation)", a affirmé le président tchadien rappelant qu'il s'agit d'"une affaire très grave d'enlèvement d'enfants". Jeudi soir, lui et Nicolas Sarkozy se sont de nouveau entretenus par téléphone. Une conversation "dans une atmosphère extrêmement positive", selon l'Elysée. <br /> Le PDG de Capa, l'agence pour laquelle travaille l'un des journalistes, a aussitôt salué "une éclaircie majeure dans l'affaire" qui le rend "un peu plus optimiste". Et Robert Ménard, président de RSF, parle de "dernière ligne droite". Quant au pilote espagnol, "il connaît bien (l'aéroport d'Abéché), c'est un ambitieux, a affirmé le président tchadien. Ce n'est pas un aéroport qui a les infrastructures pour accueillir un (Boeing) 757. Je crois qu'il y a une complicité. Je pense que là aussi, ce n'est pas à moi de dire, mais c'est à la justice tchadienne de faire la lumière sur son cas". <br /> Idriss met Paris hors de cause  <br /> Parmi les 19 inculpés, dont 9 Français, 3 journalistes français. L'un travaille pour l'agence Capa et réalisait un reportage sur l'association l'Arche de Zoé, un autre pour l'agence Synchro X et une pour France 3. Cette dernière était en "congé humanitaire de solidarité" au moment de son arrestation. Les hôtesses espagnoles de l'avion qui devait transférer les enfants vers la France avaient été arrêtées à Abéché le 25 octobre en même temps que les 6 membres de l'associaiton française et les journalistes. Tous, ainsi qu'un pilote belge, un sous-préfet et un chef de quartier tchadiens, ont été inculpés en début de semaine d'"enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité".  <br /> Questionné sur une éventuelle responsabilité de la France dans cette affaire Idriss Deby a répondu : "Non je n'y crois pas. (...) La France officielle n'y est pour rien dans cette affaire. Et ça n'a aucune incidence sur les relations entre le Tchad et la France." <br /> Jeudi matin, des organisations humanitaires internationales ont publié les premiers résultats de leur enquête : la quasi-totalité des 21 filles et 82 garçons que l'Arche de Zoé entendait emmener disent avoir au moins un "parent" et venir de villages tchadiens frontaliers du Soudan, contrairement à ce qu'affirme l'association française .<br />
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