Cameroun

Publié le par Jeana

Biya : « Les Africains doivent cesser de se plaindre du passé colonial(…) »
Le président Paul Biya, à la tête du Cameroun depuis 25 ans, a estimé mardi que la politique africaine de la France est marquée par une "rupture dans la forme" mais une "continuité dans le fond" depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat français en mai.

Publié dans Politique

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"Je pense qu'il y a plus rupture dans la forme et continuité dans le fond. Maintenant la nouvelle politique africaine de la France est en cours d'élaboration et il y a peut-être des changements, mais je crois que la rupture est surtout formelle", a déclaré M. Biya sur la chaîne de télévision France 24.Le président Biya, 74 ans, dirige depuis 1982 le Cameroun, dont la France est le premier bailleur de fonds. Il a entamé en 2004 son dernier mandat présidentiel qui doit s'achever en 2011.M. Sarkozy a assuré vouloir faire table rase de la "Françafrique", terme qui désigne les relations étroites nouées depuis les indépendances entre les dirigeants français et les régimes africains, marquées par certaines pratiques controversées (corruption, réseaux d'influence notamment)."J'observe qu'il veut maintenir une continuité, une discussion ouverte, il veut savoir ce que les Africains veulent et la France verra ce qu'elle peut faire", a expliqué le chef de l'Etat camerounais, qui a été reçu vendredi à Paris par M. Sarkozy.Paul Biya a salué le discours que le président français avait prononcé en juillet à Dakar comme posant "les jalons d'une nouvelle ère de coopération entre la France et l'Afrique". Ce discours a valu à M. Sarkozy les critiques de responsables et intellectuels africains."Ce que moi j'ai surtout retenu, c'est qu'il fallait que les Africains cessent de se plaindre du passé colonial, de l'aliénation coloniale et qu'ils assument le double héritage : l'héritage africain - qui est le leur, qui est inné - et ce qu'ils ont pu acquérir au contact avec les milieux occidentaux, et qu'ils se tournent vers l'avenir", a dit M. Biya.Par ailleurs, M. Biya a souhaité la présence du président zimbabwéen Robert Mugabe au sommet Europe-Afrique, prévu en décembre à Lisbonne."Je souhaiterais que nos amis européens et notamment la Grande-Bretagne accepte que toute l'Afrique qui veut y participer y participe", a-t-il dit.
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